La société Facilibot, qui commercialise des robots de propreté en partenariat avec Avidbots, a investi l'aéroport Roissy-CDG, où le nettoyage se fait de nuit.

A l'aéroport de Roissy-CDG, deux autolaveuses robotisées s'activent depuis six mois, la nuit, le long du terminal 2. Deux autres sont en commande par ADP via le prestataire de nettoyage 3S. « 100 % du nettoyage des sols de ce terminal sont faits aujourd'hui avec des robots », affirme Alain Castay, cofondateur de Facilibot, une entreprise parisienne, créée il y a deux ans, qui assure la distribution, les opérations et la maintenance de solutions robotiques de propreté fabriquées par la société canadienne Avidbots.

Ces robots baptisés « Neo » sont loués pour une période de cinq ans, à un tarif fixé selon le nombre d'heures utilisées, qui varie entre « 2.000 et 2.700 euros par mois ». Pour monter en gamme, ce robot est désormais équipé d'un produit lavant 100 % végétal. Il a une autonomie de quatre heures, après quoi il faut changer l'eau et recharger la batterie. « La solution robotique réduit les coûts de 15 % », assure Alain Castay. ADP n'en dira mot, le choix étant de rester discret sur ce recours à la machine.

Programmation

Autre décor, même robot : au centre commercial Leclerc de Barjouville, Neo est parti pour cinq ans de ménage dans les 5.000 mètres carrés de galerie commerciale et les 10.000 mètres carrés de l'hypermarché. L'engin passe avant et après l'ouverture, quand les consommateurs n'ont pas encore afflué. Afin qu'il soit opérationnel, l'équipe de Facilibot doit prévoir deux jours de programmation.

Le robot, équipé de caméras 2D et 3D, doit d'abord se balader entre les allées pour « photographier » le lieu. Les données sont ensuite envoyées aux ingénieurs qui vont cartographier la surface à nettoyer et établir le programme de nettoyage avant de l'envoyer dans la mémoire du robot. Les ingénieurs pourront également suivre le travail du robot, avec des éléments de reporting réguliers. Le Leclerc de Limoges a aussi franchi le pas, tout comme le centre les 3 Fontaines à Cergy-Pontoise. Plus original encore, la société est en discussion avec une commune francilienne pour nettoyer les gymnases et salles de sport.

Collecte des données

Des pas technologiques restent à franchir. « La difficulté pour les fabricants est d'arriver à des robots capables de nettoyer malgré des obstacles temporaires et avec une régularité de précision constante », précise le dirigeant de Facilibot. Après les grandes surfaces, la société se prépare à commercialiser des robots plus petits, capables de nettoyer des surfaces comme les magasins de bricolage ou de jardinage. Ils seront capables aussi de collecter des données, de mesurer l'affluence par zone et d'adapter leurs interventions. Sur les sites logistiques, ils pourront faire de la gestion de stock de palettes.

Paru dans : Les Echos Entrepreneurs ©

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